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SOPK: Diagnostiquer et traiter le syndrôme des ovaires polykystiques

SOPK: Diagnostiquer et traiter le syndrôme des ovaires polykystiques

Comment diagnostiquer le syndrome des ovaires polykystiques ?

Le syndrome des ovaires polykystiques est caractérisé par des cycles menstruels qui sont chroniquement irréguliers étant classiquement longs (>35j) ou carrément inexistants (pas de règles).

Cette perturbation des règles par le manque d’ovulation (oligo-anovulation chronique) s’associe en général à des ovaires qui sont porteurs d’un nombre augmenté de petits follicules de 2-9 mm ou follicules antraux (en principe >12 follicules antraux par ovaire). Ces deux caractéristiques réunies – oligo-anovulation et follicules antraux augmentés - permettent de poser le diagnostic du syndrome des ovaires polykystiques ou communément appelé SOPK ou PCOS. 

Cette situation est souvent associée à une faible augmentation des hormones masculines qui peut se traduire par une légère augmentation de la pilosité et une tendance à l’acné. Cette condition de SOPK (PCOS) est constitutionnelle et dure toute la vie reproductive, bien que le degré d’expression du trouble puisse varier considérablement.

De manière caractéristique, le syndrome des ovaires polykystiques (avec oligo-anovulation) est présent de l’âge de la puberté à celui de la ménopause avec cependant une tendance à la normalisation des cycles au fur et à mesure que l’âge avance. La condition de SOPK n’est pas à proprement parlé une maladie génétique, mais de nettes tendances familiales existent.

 

SOPK: Traitement des ovaires polykystiques

Les femmes qui ont simplement des cycles menstruels longs – par exemple 35-36 jours – ne requièrent souvent pas de traitement pour soigner les ovaires polykystiques. Si l’ovulation est plus irrégulière – les cycles plus longs – il faut envisager un traitement. 

Si la patiente souhaite tomber enceinte avec le syndrome des ovaires polykystiques, il conviendra alors d’induire l’ovulation artificiellement pour qu’une fécondation puisse avoir lieu et une grossesse se développer. Trois options sont possibles pour le traitement SOPK s’ils sont responsables de l’infertilité:

  • Stimulation ovarienne  avec un traitement par citrate de clomifène (Clomid®) ou un traitement par piqures de gonadotrophines en seconde intention (Gonal-F®, Puregon®, Bemfola®, Menopur®, Fertistart®)
  • Opération chirurgicale: électrocoagulation ovarienne ou ‘drilling’ ovarien (si trompes perméables et échec aux traitements précédents)
  • PMA (en cas d’échec des traitements précédents ou de facteur masculin ou tubaire associé)

Écrit par:

Pr Dominique de Ziegler,
Consultant universitaire dans le service de gynécologie
Hôpital Foch
Pathologies GynécologiquesInfertilité FéminineSOPK

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